Des experts en prévention dans les commissariats

Publié le par village quai de seine

Un réseau de policiers spécialisés va conseiller professionnels et particuliers sur les risques d'agression et de cambriolage.
J.-M. L.  (extrait de Presse)
[02 février 2006]
UNE NOUVELLE espèce de policiers va faire son apparition dans les commissariats des grandes villes : l'expert en prévention. Il sera notamment amené à réaliser gratuitement des audits de sécurité pour les personnes exposées aux risques d'agression ou de cambriolages, à l'instar de ce qui se pratique déjà à la préfecture de police de Paris (lire notre reportage).
 
Les publics concernés sont donc, au-delà des administrations, les professionnels – agents de change, bijoutiers, pharmaciens, buralistes et, d'une manière générale, tout entrepreneur ou commerçant dont les locaux commerciaux ou les entrepôts sont menacés ; mais aussi les particuliers qui souhaiteraient mieux protéger leur domicile. Encore faut-il que le dispositif monte en puissance, car la police ne pourra satisfaire d'emblée tout le monde. Pour les particuliers, la priorité sera ainsi accordée aux demandes collectives relayées par des syndics ou des assemblées de copropriétaires. Pour les sociétés, une expérience pilote se déroule actuellement en Seine-Saint-Denis, où trois policiers élaborent des stratégies de prévention pour le compte d'entreprises locales. L'opération connaît d'ailleurs un certain succès, surtout depuis les émeutes de l'automne. A terme, outre les cinquante policiers parisiens déjà formés à l'audit de sécurité, pas moins d'une centaine de fonctionnaires pourraient concourir à cette nouvelle police, de Lille à Marseille, en passant par Lyon, Toulouse ou Strasbourg.
 
Rompre avec l'«architecture anxiogène»
Dans chaque département, ces agents disposeront de «correspondants» au sein des unités locales de police et de gendarmerie. Une «structure nationale de veille, de soutien et de suivi» doit compléter le dispositif. Elle assurera notamment la formation des fonctionnaires qui intégreront la filière.
 
Souhaitant aller plus loin, Nicolas Sarkozy veut encourager la «prévention situationnelle» dans l'urbanisme public. Cette technique, en vogue dans les pays anglo-saxons, consiste à agir sur l'environnement urbain pour dissuader le délinquant de passer à l'acte. Il s'agit de rompre avec l'«architecture anxiogène» des cités en intégrant d'emblée les exigences de la sécurité, ici en éclairant les rues sombres, là en privilégiant un habitat à taille humaine, avec des espaces publics conviviaux, accessibles aux secours et surveillés au besoin par de la vidéo. Ce projet figure dans le plan de prévention de la délinquance remis en décembre dernier au premier ministre. Et aux élus locaux et agences d'urbanisme devrait être fourni un guide méthodologique sur les techniques à mettre en oeuvre.

Publié dans Sécurité

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T
Bon l'article reste d'actualité mais l'association les a sollicités pour nous conseiller.... Ils devaient nous rappeler.... Et pour le moment silence radio.Espérons qu'il ne feront pas comme l'UPQ  (unité de Police de Quartier) qui ne répond pas toujours aux appels au secours des résidents...  (la dernière fois, en pleine nuit,  le prétexte invoqué était "nous n'avons pas de voiture..." alors qu'au même moment des sirênes hurlantes passaient  sous les fenêtres.  Ils avaient surement des urgences plus urgentes que nos urgences...
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