Bonne Année 2006

Publié le par village quai de seine

BONNE ANNEE  2006 à TOUS LES RESIDENTS
de la part de l'Association
Village Quai de seine

Et profitons de l'occasion, en ce 1er janvier pour se cultiver sur les voeux de bonne année grace à l'article ci-dessous, rédigé pour l'occasion par Christian PUSSEY.

Dossier : Les cartes de voeux
Artistique, humanitaire ou personnalisée, la varte de voeux est un moyen d'expression qui s'est sans cesse adapté à l'air du temps tout en conservant sa vocation d'origine.
 
Quand, comment est apparu cette coutume, original moyen de communication, éphémère mais guettée, voire espérée durant le mois de janvier.
 
Tradition, obligation, coutume, son histoire rejoint d'assez près celle du timbre poste.
 
A souligner qu'il y a eu des prémices préhistoriques de la carte de voeux. Les premiers indices et essais remontent à l'Empire Romain et aux "strenae" les étrennes offertes à l'occasion de la nouvelle année du calendrier Julien (établi par Jules Cesar).
 
Pour marquer cet évènement, des tablettes d'argile décorées auraient circulé dans Rome et à travers l'Empire, de la main à la main. Il est sans doute audacieux de dater de cette époque l'origine réelle de la carte de voeux.
 
Avec plus de certitude, situons-nous au Moyen-Age pour retrouver des initiatives pérennes.
 
Plus tard en Europe, au l6ème siècle, des gravures sur bois serviront à envoyer des messages et des souhaits. Les premières cartes de visite décorées à la main, sur bois, sur soie ou sur papier voient le jour.
 
Mais les initiatives dans ce domaine vraiment sérieuses seront anglaises, cependant plus tardives car il faudra attendre la 2ème moitié du 19ème siècle pour que la carte de voeux fasse partie progressivement des us et coutumes.
 
L'ère industrielle constitue un puissant accélérateur. Nous sommes en 1843, la Reine Victoria règne sur le Royaume Uni. Un dénommé Henry Cole va bouleverser les usages en créant la première carte de voeux illustrée. Son idée est d'envoyer des gravures réalisées par John Clacott Honsley, artiste vivant à Birmingham. Emise à  1000 exemplaires, ces cartes représentaient une famille buvant à la santé de l'invité de la maison.
 
Toutefois, les associations et ligues de tempérance s'insurgèrent devant cette initiative stigmatisée comme un appel à la débauche (shocking).
 
En l'absence de moyens de reproduction suffisants, la carte de voeux va végéter jusqu'en 1864, mais l'élan est donné.
 
Les éditeurs qui ont subodoré un marché porteur vont se doter de machines à imprimer capables de reproduire en quantité des images et des illustrations de qualité.
 
L'essor de l'idée et de la coutume viendra à nouveau de l'Angleterre. Dans les années 1870, les méthodes d'impression ont fait des progrès considérables. Désormais, la mode est aux personnages de Dickens.
 
Au seuil de chaque nouvelle année, les anglais envoient des cartes représentant des  contes de Noël, les aventures de M. Picwick d'Olivier Twist et de David Copperfield.
 
Cette période passée, la carte de voeux va progressivement s'affranchir des thèmes littéraires et va voir apparaître un mode d'expression à part entière.
 
A la fin du siècle, des cartes brodées ornées de fleurs et de motifs les plus divers deviennent le choix des familles pour adresser leurs voeux. Le temps est venu de personnaliser son envoi. La décoration est choisie et pensée en fonction du destinataire.
 
En 1902, en France Bergeret réalise une composition avec pour message "j'apporte l'espérance".
 
Début 1900, la carte de voeux en usage en France se distingue par sa sobriété, on peut dire par une certaine austérité. Elle sert alors de support à de simples initiales, la mention "Premier Janvier" gravée est placée dans un angle. Elle est aussi de plus en plus souvent l'objet d'une mise en valeur soignée et complétée par des symboles.
 
Parallèlement les cartes d'origine anglo-germaniques représentant des toits chargés de neige, des chats enrubannés, des poèmes au verso sont autant de cartes à surprise et imposent à terme un style durable.
 
Dotée de scènes photographiques, de représentations démodées, d'illustrations coloriées à la main, la carte de voeux devient un véritable best seller.
 
En réalité, l'engouement réel et l'utilisation généralisée d'envoi des cartes de voeux remonte à la fin de la seconde guerre mondiale.
 
Elle devient un produit de grande consommation. Les éditeurs rivalisent d'imagination pour faire de la carte de voeux un média et un objet de distinction utilisant les technologies de pointe : hologramme, encapsulage de parfum, images animées ou messages sophistiqués.
 
En ce début du 21ème siècle, les voeux ont tendance à devenir électroniques. Des cartes originales souhaitant une bonne année se retrouvent sur le web dans la mémoire des ordinateurs assurant à la tradition de l'avenir.
 
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